Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Abby et je viens d’avoir 20 ans. Je suis actuellement en première année d’école de commerce à Grenoble. Je suis plus sprinteuse par goût que longue distance mais j’aime la seconde aussi car elle est plus simple à partager !

Etait-ce votre première Parisienne ? Votre première course ? La première fois que vous courriez avec votre maman ?

C’était ma seconde parisienne et ma quatrième course chronométrée. Ce n’était pas du tout la première fois que je courrais avec ma maman, nous avons une très longue histoire toutes les deux dans ce domaine et aimons pratiquer ensemble.

Qui était à l’initiative de vous inscrire à la course ?

C’est ma maman qui me l’a proposé, car ma première Parisienne était également ma première course chronométrée avec elle et elle voulait partager avec moi ce concept qu’elle aime.

Comment se sent-on lorsqu’on partage une telle expérience avec sa maman ? Avant et après ?

Pour moi c’était quelque chose de très particulier, puisque j’ai couru ma deuxième Parisienne quelques jours avant de déménager à Grenoble. L’impact de partager cet événement avec toute cette énergie, le fait d’être ensemble, doublé des effets de l’adrénaline et des endorphines, m’a énormément émue. J’ai pris conscience de la rareté de moments comme celui-là.

Cela crée-t-il une complicité particulière ? Nouvelle ?

Pour moi pas vraiment, car ma mère et moi avons déjà une relation très riche que nous entretenons d’un effort commun. Cela a en tout cas contribué à l’approfondir, car une des meilleures choses dans la course à mes yeux est de se dépasser ensemble, aussi kitsch que cela puisse paraître.

Ce projet a-t’il été l’occasion de moments privilégiés ? Vous êtes-vous entrainées ensemble régulièrement ?

Courir avec ma maman est toujours un moment privilégié pour moi ; nous échangeons toutes les deux en nous entraînant physiquement, ce qui crée un drôle d’équilibre mais plaisant, avec une sorte d’harmonie. Nous essayons toujours de partager le plus possible nos entrainements pour nous motiver mutuellement.

Avez-vous une anecdote à partager à la fin ?

Plus qu’une anecdote, j’aurais un moment à partager : le sprint de la fin, qui est aussi magnifique que terrible, car summum de tous les efforts venant d’être faits. Nous avions couru un peu au-dessus du rythme de ma mère pendant la course, et elle ne m’a donc pas suivie dans le sprint comme à son habitude, me laissant partir devant et m’invectivant même pour que je ne m’arrête pas. J’ai trouvé que c’était une métaphore incroyable de la relation entre une mère et sa fille.

Que diriez-vous aux filles et aux mamans qui hésitent encore à relever le défi ?

Lancez-vous, nous n’avez strictement rien à perdre si ce n’est un fantastique moment de communion en ne le faisant pas. L’effort physique se marrie magnifiquement avec ce genre de relation et lui permet de s’épanouir ; ne perdez donc surtout pas de temps !